Les jeux de bagarre

Les jeux de bagarre

(Préambule : la séance totale de 3 minutes de jeu comprends plus de 500 photos en mode rafale… c’est donc un mini aperçu que je propose)

Tout commence par l’appel au jeu.
Ici : une jolie révérence.

Se suit des postures et mimiques de combat.
Comment le chien sait-on que cela reste du jeu ?
Observez bien : les regards ne se croisent jamais, les expressions sont
amplifiées, il ny a aucune raideur dans les postures, le “mordeur”
devient “mordu”, les rôles changent régulièrement, il y a des temps de
pause…

Tout est sous contrôle.
Et ces points sont essentiels à observer !

Si l’excitation prends le dessus
Si les rôles ne changent plus
Sil n’y a plus de pauses
Si les regards se cherchent…

Il est temps d’intervenir !
en bagarre réelle.

A quoi servent ces jeux ?

A se détendre d’une part.
Mais aussi : à apprendre à contrôler sa morsure, à gérer son excitation, à communiquer avec ses congénères.

Le jeu a aussi pour fonction de développer la cognition.
Le comportement de jeu est constamment improvisé , le chien doit en permanence s’adapter, réfléchir à une réponse correcte vis à vis de son comparse ; contrairement à d’autres comportements parfaitement séquencés ( comportement agnostique,, prédation ou reproduction )

Dans le cadre du jeu : la posture de révérence est une invitation, elle signifie aussi que tout ce qui se passera après sera amical (même le grognement). Elle peut aussi servir à s’excuser !


Le jeu de bagarre est fréquent chez le chien. Il n’est pas à interdire.
Mais à surveiller ! Un chien harceleur ou mal codé peut faire tourner le jeu

Connaître le langage et les postures canines est important

Mimétisme et contagion émotionnelle

Mimétisme et contagion émotionnelle

La contagion émotionnelle

 

Il y a quelques temps, je vous expliquais à quel point les chiens savent lire et reconnaitre les émotions humaines en se basant sur les sons émis (voix heureuse ou fâchée par exemple) ou sur l’expression du visage.

Ces tests, fait en laboratoire, sur écran étaient déjà intéressant, mais il manquait un élément important : l’émotion.

Aujourd’hui, je vais aller encore plus loin et parler de reconnaissance et de partage des émotions entre le chien et son humain de compagnie.

Pendant longtemps, on a pensé que l’empathie et la sympathie étaient des qualités purement humaines.

La sympathie signifie “ressentir avec”. On fait un avec l’objet observé et on partage ses pensées et sentiments. La conscience est déplacée de soi vers l’autre. Il y a fusion. L’empathie signifie “ressentir en dedans”. On partage le point de vue d’autrui, pour observer ses pensées et sentiments.

Ca semble compliqué tout ça… pourtant pas tant que ça.

L’humain est un être de réflexion : il est de ce fait tout à fait capable de sympathie car il « comprend »

Le chien est un être d’émotions : l’empathie est sa première qualité. Il ressent « en-dedans ».

 

Ca… tous les propriétaires de chien le savaient intuitivement. Mais là où cela devient intéressant, c’est que la science à prouvé que le chien est capable d’empathie… mais aussi de contagion émotionnelle.

La contagion émotionnelle ou contagion affective est le transfert des émotions d’une personne émettrice vers une personne réceptrice. Elle doit être distinguée de la sympathie et de l’empathie.

Cette contagion émotionnelle, entre chiens, a été mise en avant en 2015 par une équipe italienne*

La contagion émotionnelle est une forme fondamentale d’empathie qui rend les individus capables de ressentir les émotions des autres. Chez les primates humains et non humains, la contagion émotionnelle peut être liée au mimétisme facial, une réponse automatique et rapide (moins de 1 s) dans laquelle les individus imitent involontairement les expressions des autres. Ici, nous avons testé si le mimétisme rapide du corps (arc de jeu, PBOW) et du mimétisme rapide (bouche ouverte, ROM) est présent chez les chiens domestiques (Canis lupus familiaris) pendant le jeu intraspécifique dyadique. Au cours de leurs interactions ludiques libres, les chiens ont montré une réponse mimique plus forte et rapide (moins de 1 s) après avoir perçu PBOW et ROM (deux signaux typiques du jeu chez les chiens) qu’après avoir perçu JUMP et BITE (deux modèles ressemblant à PBOW et ROM dans le moteur). performance). Des séances ludiques ponctuées de mimétisme rapide ont duré plus longtemps que ces séances ponctuées seulement de signaux. De plus, la distribution du mimétisme rapide était fortement affectée par la familiarité qui liait les sujets impliqués: plus le lien social était fort, plus le niveau de mimétisme rapide était élevé. En conclusion, nos résultats démontrent la présence de mimétisme rapide chez les chiens, l’implication du mimétisme dans le partage de la motivation ludique et la modulation sociale du phénomène. Tous ces résultats concourent à soutenir l’idée qu’un lien possible entre le mimétisme rapide et la contagion émotionnelle (un bloc d’empathie) existe chez les chiens.

 

D’accord, les chiens sont capables de savoir les émotions de leurs congénères, de les partager… mais ca sert à quoi de savoir ça ?

Et bien cela sert à aller encore plus loin… une autre équipe de chercheurs s’est interrogée sur un éventuel transfert émotionnel inter-spécifique (de l’humain vers le chien… et inversement)

Les réponses ont été très intéressantes ! Cette étude de 2016** met en avant une inter-compréhension et une inter-communication des émotions entre l’homme et le chien.

Plusieurs études ont examiné la compréhension des chiens (Canis lupus familiaris) et l’utilisation d’indices communicatifs humains. Relativement peu d’études ont cependant examiné les effets du comportement affectif humain (c’est-à-dire, les expressions faciales et vocales) sur le comportement exploratoire et le suivi des chiens par les chiens. Dans deux expériences, nous avons examiné la fréquence des chiens à suivre le geste de pointage d’un adulte en localisant une récompense ou un traitement caché lorsqu’il se produisait en silence, ou lorsqu’il était associé à une expression affective faciale et vocale positive ou négative. Comme les études antérieures, les résultats actuels démontrent que les chiens suivent de manière fiable les indices de pointage humains. Contrairement aux études antérieures, les résultats actuels démontrent également que l’addition d’une expression faciale et vocale affective positive, associée à un geste de pointage, n’augmente pas de manière fiable la fréquence de localisation d’un aliment caché par les chiens par rapport au pointage seul. De plus, et dans les conditions d’affectations faciales et vocales négatives des expériences 1 et 2, les chiens ont été retardés dans leur exploration, ou leur approche, vers un bol appâté ou simulé. Cependant, dans l’expérience 2, les chiens ont continué à suivre le geste de pointage d’un adulte, même lorsqu’il était associé à une expression négative, aussi longtemps que le geste d’orientation faisait référence à un bol appâté. Ensemble, ces résultats suggèrent que l’addition d’informations affectives n’augmente pas ou ne diminue pas significativement le comportement des chiens. Ces résultats démontrent plutôt que la présence ou l’absence d’expressions affectives influence le comportement exploratoire des chiens et que la présence ou l’absence de récompense influe sur le fait qu’ils suivent un geste d’attention de l’adulte non familier.

 

 

Bon… OK. Et nous… Ca nous sert à quoi de savoir tout ça ?

Et bien, cela va nous servir au quotidien.

 

Sachant que le chien connait, reconnait et vit nos émotions, il devient clair que celles-ci peuvent le submerger totalement. Et cela est particulièrement vrai pour un chien réactif, souvent plus sensible que la moyenne.

Imaginez la scène :

Fido à l’habitude de réagir vivement à chaque croisement avec un congénère. Vous le savez, et cela vous stresse. D’avance, vous êtes attentif à tout votre environnement…

Par mimétisme : Fido devient encore plus attentif.

Voyant cela, vous commencez à stresser… Ou donc se cache cet autre chien qui rend Fido nerveux ? vous commencez à imaginer la scène de rencontre : Fido qui aboit, bondit… votre stress monte et votre émotion se transmets à Fido, qui se mets à stresser aussi…

Et PAF : l’autre chien déboule au coin de la rue. L’émotion explose, Fido aussi.

On est en plein dedans !

Certes, Fido aurait réagi de toute manière. Il a ses émotions à lui, et elles lui suffisent pour cela.

Mais, et on le voit régulièrement en cours, il aurait sans doute réagi moins fort s’il n’avait eu que ses émotions à gérer.

Régulièrement, on me dit : « c’est fou : quand vous êtes là, il réagit à peine ! »

C’est normal… Je suis calme. Et mon calme se transmet.

La contagion émotionnelle est là : vous vous sentez sécurisé, vous êtes plus détendu… De ce fait, Fido est aussi plus détendu et donc… il réagit moins fort.

Mais alors ? on fait comment ?

Quelques clés… même si j’ai tout à fait conscience que ce n’est pas facile.

  • Partir dans de bonnes conditions : éviter d’aller promener son chien quand on a eu une journée de boulot difficile ou que l’on a appris une mauvaise nouvelle

 

  • Avoir des plans : tout mettre en œuvre pour y arriver. Ne pas penser à l’objectif final et qu’on attend tous : que le chien ne réagisse pas, mais se concentrer sur le moyen d’y arriver. Si vous pensez au résultat vous allez vous mettre la pression et donc faire ressurgir vos émotions.
    • Un plan c’est de petites étapes réalisables au quotidien, menant au résultat final : pensez à une belle randonnée en montagne : il faudra plusieurs petites étapes avant d’atteindre le sommet (objectif). Si l’on vous dit directement d’atteindre le sommet, vu d’en bas… vous serez vite découragé, la tâche semblera impossible ! Si l’on vous dit : à la première fontaine… au point de vue… au chalet… vous arriverez au sommet facilement ! les étapes vous auront rendu l’ascension plus facile.

 

  • Se concentrer sur la « forme » de l’exercice et non sur le fond, en développant sa concentration intérieure.

 

  • Partir positif : vous allez y arriver ! Ce n’est pas un “peut-être, je vais essayer”, c’est “on va y arriver”. Et surtout : souriez ! Rien que sourire permet de réduire votre stress (et ça non plus je ne l’invente pas 😉 C’est scientifiquement prouvé ***)

 

  • Faire des pauses pendant la balade, se féliciter et féliciter son animal même pour « rien », cela vous permet de vous remettre tous les deux dans des émotions positives, le caresser doucement , lui proposer un jeux de recherche de friandises. Cela permettra de réduire le taux de cortisol et d’augmenter le taux d’endorphine de tout le monde… et ça c’est bon pour réduire le stress !

 

  • Tenir un cahier de bord sur lequel vous noterez chaque réussite ! Vous verrez rapidement que le nombre de réussites est largement supérieur aux « échecs » et surtout que les réussites augmentent de jour en jour ! Quoi de meilleur pour se mettre en confiance ?

 

  • Terminer sur une réussite !

 

Et selon moi, le plus important :

  • Faire un travail sur soi : le plus difficile, se remettre en question – comprendre notre malaise et travailler dessus et développer sa confiance en soi (mais là… ce n’est plus de mon ressort – il existe plusieurs types de stages/ lectures etc pour apprendre à se faire confiance, et donc faire confiance aux autres et… à son chien)

 

Notre mode de vie actuel est stressant au quotidien, notre temps doit être optimisé. Notre quotidien est fatiguant. Beaucoup de sujets mettent à mal nos émotions et notre chien le ressent.

 

Liens vers les études citées

 

* http://rsos.royalsocietypublishing.org/content/2/12/150505

** https://link.springer.com/article/10.1007%2Fs10071-015-0934-5

*** http://niveau-superieur.com/les-8-bienfaits-insoupconnes-du-sourire-et-5-conseils/

 

 

La reconnaissance des émotions

La reconnaissance des émotions

Récemment, en cours, un chien est mal revenu à un rappel… Après avoir fini de faire ses petites affaires, il a décidé de retourner vers son compagnon humain. Ce dernier lui a lancé un “c’est bien !” auquel le chien a répondu en filant.

Non, il ne se moquait pas de son maître ! Loin de là ! Mais son maître lui a menti…

 

Mentir à un chien ? c’est n’importe quoi !

 

Et bien pas tant que ça. La voix faussement enjouée et le sourire rigide ne collait pas avec le regard énervé. L’humain était fâché. Mais comme il faut toujours récompenser le chien au retour, l’humain à fait le choix de prendre une voix faussement joyeuse et un sourire forcé. Je l’ai vu, le chien aussi.

L’image et le son ne correspondaient pas… C’est du mensonge. Le chien n’est pas dupe !

 

Mais un chien, c’est pas si doué que ça pour lire nos émotions !

 

En êtes vous sûr ?

Un chien sait parfaitement lire et comprendre nos émotions !

Une aptitude que l’on croyait purement humaine… et pourtant ! Les études sur le sujet sont formelles : un chien sait reconnaître l’expression du visage des humains, et reconnaître la joie ou la colère en le regardant.

En 2015, le biologiste  Corsin Müller a mis en avant la capacité des chiens à identifier un visage humain en colère ou joyeux. Cette identification a été poussée jusqu’à leur demander de reconnaitre l’émotion sur des demi-visages.

Le chien est capable de reconnaître sans erreur une personne heureuse ou fâchée, juste en observant la moitié haute, ou la moitié basse d’un visage humain. Il n’a pas besoin de notre expression complète pour cela.

Puis, en 2016, une autre étude menée à l’Université de Lincoln a mis en avant que le chien apportait autant d’importance au son qu’à l’image pour reconnaître les émotions.

Pour cela, 17 chiens, sans aucune formation préalable, ont été soumis à des images de personnes heureuses et fâchées, ainsi que d’expressions canines amicales ou agressives. Dans le même temps, un son était diffusé : bruit de voix heureuse ou fâchée (dans une langue inconnue des chiens, sans phonème reconnaissable, afin d’éviter le biais de l’apprentissage) ; aboiement de congénère fâché ou heureux , son neutre.

Les 17 chiens ont eu des résultats identiques : tous se sont intéressés au visage humain ou canin correspondant au son entendu. Lors de bruits neutres, les temps de regard on été très courts et non marqués d’intérêt particulier.

Les vocalises et faciès canins ont cependant retenu plus longuement l’intérêt des chiens que celui des humains.

La preuve est faite.

Les chiens savent reconnaitre précisément nos émotions. Pour cela ils combinent les informations visuelles ET auditives. Pour les chercheurs, c’est la preuve que les animaux se forment des “représentations mentales abstraites d’états émotionnels positifs et négatifs” et que cela ne correspond pas uniquement à un comportement appris.”

Selon Guo Kun, de l’Université de Lincoln :

De précédentes études ont montré que les chiens peuvent faire la différence entre les émotions humaines à partir d’indices comme les expressions faciales, mais ce n’est pas la même reconnaissance que celles des émotions. Notre étude montre que les chiens ont la capacité d’intégrer deux sources d’informations sensorielles différentes dans une perception cohérente de l’émotion chez les humains et les chiens. Pour cela, il faut un système de catégorisation interne des états émotionnels.

Cette capacité d’utilisation de plusieurs canaux pour affiner les perceptions étaient jusqu’alors réservé aux humains et à certains grands primates.

La science avance. A nous d’en tenir compte et de nous adapter chaque jour !

 

Conclusion alors ?

 

C’est simple : mentir c’est mal 🙂

Et votre chien n’est pas dupe. Il est donc primordial de mieux connaître les émotions de nos chiens, ainsi que les nôtres lors de séances d’entrainement.

Il est également essentiel de prendre en compte les émotions du chien ET de son humain lors de troubles du comportement. Tout est lié.

Un comportement à toujours une raison, et l’émotion est toujours la base.

Sources :
http://www.cell.com/current-biology/fulltext/S0960-9822(14)01693-5
http://rsbl.royalsocietypublishing.org/content/12/1/20150883
 
La relation avant l’éducation

La relation avant l’éducation

Bonjour, on peut se rencontrer ? Mon chien n’obéit pas…

Souvent à cette question  j’ai envie de répondre : les miens ne m’obéissent pas non plus.

Mais je n’ai pas encore osé. Car c’est vrai : mes chiens ne m’obéissent pas… mais je m’en fiche. Bah oui c’est le comble pour un educateur : des chiens qui n’obéissent pas ! Sacrée carte de visite.. pire ! Je m’en amuse. En même temps : je ne leur demande que rarement car je n’en ai pas besoin.

Mais je n’ai encore jamais osé cette réponse car souvent derrière ce constat, il existe une réalité bien moins amusante : une relation de mauvaise qualité entre le chien et son maître.

Parfois le chien ne vient pas au rappel : ça c’est ce que l’on m’explique. Ma réalité c’est que je vois un chien qui craint son maître…
Parfois le chien est trop dissipé et ne comprend rien.. moi je vois un chien stressé.
Parfois le chien est catalogué têtu ou trop foufou… moi je vois un maître dans le contrôle total, liberticide.

Bien souvent les problèmes éducatifs sont avant tout liés à un souci de relation.

Que médor sache faire assis couché debout c’est bien. C’est pratique.

Qu’il le fasse c’est bien.
Qu’il le fasse joyeusement c’est mieux.
Qu’il le fasse joyeusement et spontanément c’est parfait !

Mais pour ça… l’éducation est secondaire. Tout passera d’abord par la relation, la confiance, l’envie d’être avec l’autre.

OK mais cette relation on l’a. Mon chien m’adore !

Ça je n’en doute pas. Mais adorer et faire confiance sont 2 choses différentes.

La relation de confiance se crée au quotidien au travers des balades, des jeux, du plaisir.

Si ces moments sont en permanence tendus, donnant le sentiment au chien qu’il n’a aucune liberté : il ne sera pas à l’écoute. Il cherchera comment trouver son plaisir.
Et cela se traduira par un mauvais rappel, de l’inattention ou de l’excitation.
soyons honnêtes : vous avez le choix entre faire ce qui vous plaît ou aller vers quelqu’un qui veut vous contrôler… quel sera votre choix ?

L’éducation c’est bien.
La relation c’est mieux.

D’ailleurs la plupart des chiens ayant une excellente relation avec leur maître sont considérés comme super obéissant alors qu’on ne leur demande rien… tout se fait naturellement sans grande théorie, dans le jeu et la communication.

C’est aussi ça le rôle de l’éducateur : permettre d’aider à créer une relation entre le chien et son maître. Cette relation est la base de l’éducation et des apprentissages. Une fois que la relation sera solidement installée, les apprentissages seront grandement simplifiés… c’est cela qui donnera l’impression de ne jamais donner d’ordre et qu’ils n’obéissent pas.

La relation crée la collaboration, et exclu toute dominance. Le chien apprend avec  vous à s’écouter mutuellement, et ça… ça  change tout !

Prêts à une relation d’amitié avec votre chien ?
Vous verrez ça change la vie !

 

 

 

Code JAUNE

Où comment l’aventure arrivé ce jour à un team maitre-chien m’inspire cet article. G., j’espère que tu ne m’en voudras pas…

Lors d’une balade en forêt, Croquette est tenu en laisse. 2 raisons à cela :

– son maître est quelqu’un de responsable qui respecte la loi. Et oui… du 15 avril au 30 juin, les chiens doivent être attachés.

– Croquette est un chien réactif, actuellement en rééducation. Croquette, en laisse, il pète les plombs quand il croise un autre chien.

Croquette et son maître G. bossent comme des malades pour arranger les choses, et chaque “accident” peut faire revenir en arrière les avancées comportementales de Croquette ! Et cet après-midi, en forêt, un chien détaché vient vers eux.

Grâce au superbe boulot qu’ils réalisent quotidiennement, Croquette arrive à prendre sur lui et se concentre sur son maître… lequel se fait “insulter” par une dame qui estime que son chien a droit d’être libre.

Oui. Il a droit sauf que… a cette période en forêt il devrait être tenu.

Mais au delà de ça :

Une règle implicite veut que si on croise un chien attaché : on attache le sien ! Ou au moins on le rappelle au pied pour ne pas le laisser aller vers son congénère en laisse.

Pourquoi ?

Tout simplement car si un chien est en laisse : c’est qu’il y a une raison !

Bah ouais. C’est basique. Je ne connais aucun propriétaire qui garde son chien tenu par plaisir.

S’il est en laisse : il y a une raison.

Mauvais rappel ? Peur ? Agressivité ? Maladie ?

Les raisons de tenir un chien sont variées et nombreuses ! Et elles se respectent, sans jugement.

Un chien est en laisse : on rattache le sien.

Votre chien a besoin  d’espace ? Quelque soit la raison, pensez “code jaune”

Le code jaune est juste un morceau de tissu jaune attaché à la laisse, ou une chabraque jaune mise au chien.

Ce code jaune se voit de loin et doit indiquer que le chien a BESOIN D’ESPACE.

Pour des balades respectueuses : communiquez.

Tenez votre chien si un congénère ne peut pas supporter sa présence.

Ne jugez pas ce besoin  d’espace : vous n’en connaissez pas les raisons.

Respecter la demande d’espace c’est permettre à un chien blessé, malade ou réactif de pouvoir avancer.

Merci pour tous les Croquettes et G.

Merci de votre respect. Pensez code jaune.

Balade printanière

Ca n’aura échappé à personne : le printemps est là.

Et avec lui, un nombre interminable d’interdictions pour nos chiens…

Le lac ? en laisse voire interdiction totale..

Les champs ? silence, ça pousse… laisser courir dans les cultures c’est quand même pas sympa du tout.

La forêt ? Laisse obligatoire du 15 avril au 30 juin sur le canton de Neuchatel

Oui mais, un chien, ça a besoin de courir !

Et une balade tout en laisse, c’est pénible.

Prêts ? Alors on pose le smartphone, et on y va !

Idée 1 :

Pierre-à-bot (ou les parcs à chien pour les cantons qui en disposent) : le seul lieu autorisé aux chiens en liberté, toute l’année, sur Neuchatel. N’hésitez pas ! Votre chien pourra se faire des copains et courir jusqu’à épuisement.

Et cerise sur le gâteau : on y rencontre plein de gens supers sympa.

C’est la solution facile pour lui donner le mouvement dont il a besoin.

Idée 2 :

Jeux de recherches : Permettez moi d’enfoncer une porte ouverte… Un chien, ça a un nez ! et ça aime s’en servir… Mieux . s’en servir est une activité passionnante pour lui, et passablement fatigante aussi.

Vous voyez où je veux en venir ? non ?

Alors je me fais un peu plus précise… Plutôt que de prévoir une longue balade, profitez de vous reposer un moment. Amenez avec vous une bonne partie de la ration de votre copain, équipez le d’une longe (ah bah oui, il doit être tenu. C’est la loi). Trouvez un bel espace herbeux… et répartissez les croquettes, viande ou ce que votre chien mange un peu partout. Plus l’espace est grand mieux c’est !

Et maintenant, à Brutus d’entrer en scène ! Votre job à vous : l’encourager et tenir la longe. Son job à lui : mettre sa truffe au sol, chercher et se régaler.

Il y a de fortes chance que cette activité l’occupe un bon moment et le passionne tout autant qu’une balade en liberté.

Idée 3

Agility en nature : être attaché ne veut pas dire que la balade doit se faire au pied. Un chien, ça se déplace en 3 dimensions !

Et dans la nature, ou en ville, on trouve des troncs au sol, on trouve des souches d’arbres, on trouve des pseudo tunnels sous les arbres, on trouve des rochers, on trouve des haies, des barrières, des poteaux, des bornes… On trouve plein de choses passionnantes !

Pourquoi marcher quand on peut sauter, escalader, ramper ? Marcher, c’est tellement limité..

votre job : faire preuve d’imagination et montrer à votre chien comment faire du sport sans en avoir l’air. Son job : travailler son équilibre, sauter, jouer…

Idée 4

Jouer à cache-cache : Vous avez la chance de vous promener en couple ou avec vos enfants ? PARFAIT !

Demander leur d’aller se cacher…

Votre job : encourager votre chien à les retrouver. Son job : chercher avec vous, vous amener jusqu’à la cachette des petits farceurs.

Idée 5

canicross maytook

Se mettre au sport : Finalement, Fido à vraiment envie de courir, mais sa longe n’est pas assez longue.. Et vous… bah vous pensez aux vacances d’été au bord de la mer, le maillot de bain, toussa toussa… Bah Fido, c’est pas votre meilleur pote pour rien ! Lui, il veut bien vous aider à perdre les kilos de l’hiver… En courant ou à vélo, il sera totalement heureux de vous accompagner et de participer à votre programme de remise en forme.

Les activité comme le canicross ou le vélo ne demandent que peu d’investissement : harnais bien dégagé aux épaules pour votre chien + ceinture de canicross ou barre d’attache au vélo (et bien sûr : des chaussures adaptées à la course ou un vélo)

Voilà.. quelques idées pour transformer cette période désagréable en autant de moments ludiques et complices entre vous et votre chien.

Autant de moments qui renforceront votre lien.

Prêts ?

JOUEZ !

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