Le vieux chien

Le vieux chien

On en entend moins parler en général… Ou alors c’est pour dire « il est vieux, je lui fiche la paix »

Avec l’âge, ont-ils appris à se faire discret, ou est-ce que nous leur apportons moins d’attention ?

Quoiqu’il en soit : Nos compagnons vieillissant ont des besoins et des attentes, comme les jeunes foufous. Et leur ficher la paix sous prétexte de l’âge, ce n’est pas très sympa non plus.

Et oui… Les vieux chiens ont tout autant envie de participer à notre vie que lorsqu’ils étaient chiots. Et cette participation est essentielle à leur épanouissement.

Horis – 15 ans

Mais être vieux, ça veut dire quoi ?

Tout comme nous : les chiens ne sont pas égaux face à l’âge. Certains sembleront vieux a 7 ans, d’autres sembleront être encore des gamins a 12… La taille ou la génétique influent fortement sur ce point : un chien de petite taille vit plus longtemps qu’un géant par exemple.

Un chien de petite taille montre les premiers signes de vieillissement vers 10-12 ans, alors qu’un chien de grande taille commencera vers 8 ans… Mais là encore, ce ne sont que des chiffres moyens ! Tout est question d’individu.

Certains signes ne trompent pas sur le vieillissement de votre compagnon :

               – Il se fatigue plus vite

               – Des poils blancs apparaissent, notamment sur le museau

               – Il entends / voit moins bien

               – La durée de sommeil est augmentée

               – Il devient incontinent

               – Il semble avoir mal le matin ou après une longue sieste

D’un point de vue comportemental, il y a aussi des changements :

               – Il est moins patient

               – Parfois il déambule sans raison apparente, est angoissé à la tombée de la nuit

               – Il devient plus solitaire et se retire de la vie de famille

               – Il obéit moins bien.

Ces points ne sont pas exhaustifs ! Il est important d’assurer un suivi vétérinaire correct et régulier pour détecter toute pathologie liée à la vieillesse (problèmes de rein, hypothyroïdie, arthrose ou début de dépression d’involution par exemple).

Mais alors ? on doit lui fiche la paix totalement !

Non. La vieillesse n’est pas une maladie, c’est un état. Votre chien appréciera d’avoir des activités adaptées à son état physique.

Mieux : lui offrir des activités lui permettront de rester « jeune » plus longtemps. Il n’y a rien de pire qu’un vieux chien qui n’aurait plus d’activité physique ou mentale !

Quelles sont les activités possibles ?

               * Les balades : moins longues qu’avant c’est sûr. Souvent 30 ou 40 minutes suffiront à votre compagnon, parfois moins pour les chiens très âgés. Si les grandes randonnées à la journée sont impossibles, plusieurs courtes promenades permettront à votre ami de garder la forme. Il faudra penser à marcher moins vite, ou alors a aller s’installer dans un champ et laisser votre compagnon mener sa vie.

Horis – 15 ans

Elles entretiennent la musculature, sont la meilleure des parades à l’arthrose, lui permettront de rester en contact avec ses congénères, de renifler.

               * Les massages : S’ils sont appréciés à tout âge ils le sont particulièrement par les chiens âgés ! Ils permettent de relaxer les muscles fatigués, de réduire d’éventuelles angoisse, ou de sentir les points douloureux.

Masser est chien est assez simple :

Photo d’illustration – WikiHow

                           Commencez par caresser doucement votre chien. Concentrez-vous sur les endroits où il aime être caressé, afin qu’il se calme et puisse apprécier le massage. Caressez sa tête, son ventre, son dos et d’autres endroits doucement.

* Laissez votre chien s’installer confortablement, assis ou allongé.

* Soyez calme et parlez doucement à votre chien pour l’aider à se décontracter.

  Massez-lui le cou. Faites des mouvements circulaires juste derrière sa tête du bout des doigts. Appuyez un peu, mais pas assez pour le déranger.

  • Faites des petits mouvements resserrés pour un petit chien, et des mouvements plus amples pour un gros chien.
  • N’appuyez pas trop fort : votre chien doit rester stable. N’oubliez pas que vous ne faites pas un massage en profondeur ! Le but est juste de le masser légèrement pour le relaxer et intensifier le lien entre vous.

Passez aux épaules. Descendez lentement le long du cou et entre les épaules. Les chiens aiment particulièrement être caressés à cet endroit car c’est un des rares points qu’ils ne peuvent pas atteindre eux-même, alors attardez-vous un peu plus longtemps dessus.

  Concentrez-vous ensuite sur les pattes avant et la poitrine. Certains chiens n’aiment pas qu’on leur touche les pattes : si le votre sursaute, oubliez les pattes et passez à un autre endroit. Mais s’il apprécie, vous pouvez lui faire un massage de pattes.

  Massez-lui le dos. Descendez entre les épaules et le long du dos. Faites de petits mouvements circulaires avec vos doigts de part et d’autre de sa colonne vertébrale

  Terminez avec les pattes arrière. Continuez à masser jusqu’à arriver à la base de la queue, puis passez doucement aux pattes arrière. Si votre chien aime ça, allez jusqu’à l’extrémité de ses pattes.

* Les jeux de flair : Une chose qui ne vieillit pas chez le chien, c’est son nez ! Et il garde toute sa vie un plaisir fou à l’utiliser. On peut créer plein de jeux (Internet est votre ami si vous êtes en panne d’idées)

            * Cachez des bouts de saucisse dans de vieux cartons

            * Faites-lui des mini-pistes dans la maison ou le jardin

            * Cachez une friandise sous un pot et demandez-lui de le retrouver au milieu de plusieurs autres.

Maytook – 9 ans

* Les jeux de stimulation mentale : La encore, il faudra peut-être simplifier par rapport à ce qu’il savait en étant plus jeune, mais il est important de garder une activité mentale à votre chien. Cela va permettre d’entretenir ses capacités cognitives et de retarder la perte neuronale liée à l’âge.

Il existe plein de jeux dans le commerce, ou tout simplement les fabriquer vous-même en suivant les tutoriels sur le net. La seule limite est votre imagination.

Ces jeux permettront à votre chien de garder une activité, tout en respectant ses limites physiques.

* L’éducation : Et oui ! Si votre chien ne sera pas forcément à l’aise entouré d’ado déjantés, il existe des cours réservés aux vieux : demandes adaptées à leurs capacités, jeux… Cela permettra à votre vieux chien de garder un contact avec ses congénères. Des sports tels que le hooper ou le mobility sont tout à fait adaptés aux vieux chiens qui aiment garder une activité.

Apprendre de nouveaux tours est aussi tout à fait conseillé !

Kia – le plus vieux chien du monde – 19 ans

Vous voyez : un vieux chien garde un cœur de chiot toute sa vie. Vieillir ne veut pas dire qu’il faut tout arrêter : il faut juste adapter.

Profitez à fond des dernières années avec votre compagnon. Il a tout autant à vous offrir que lorsqu’il était un jeune chiot.

Les jeux de bagarre

Les jeux de bagarre

(Préambule : la séance totale de 3 minutes de jeu comprends plus de 500 photos en mode rafale… c’est donc un mini aperçu que je propose)

Tout commence par l’appel au jeu.
Ici : une jolie révérence.

Se suit des postures et mimiques de combat.
Comment le chien sait-on que cela reste du jeu ?
Observez bien : les regards ne se croisent jamais, les expressions sont
amplifiées, il ny a aucune raideur dans les postures, le “mordeur”
devient “mordu”, les rôles changent régulièrement, il y a des temps de
pause…

Tout est sous contrôle.
Et ces points sont essentiels à observer !

Si l’excitation prends le dessus
Si les rôles ne changent plus
Sil n’y a plus de pauses
Si les regards se cherchent…

Il est temps d’intervenir !
en bagarre réelle.

A quoi servent ces jeux ?

A se détendre d’une part.
Mais aussi : à apprendre à contrôler sa morsure, à gérer son excitation, à communiquer avec ses congénères.

Le jeu a aussi pour fonction de développer la cognition.
Le comportement de jeu est constamment improvisé , le chien doit en permanence s’adapter, réfléchir à une réponse correcte vis à vis de son comparse ; contrairement à d’autres comportements parfaitement séquencés ( comportement agnostique,, prédation ou reproduction )

Dans le cadre du jeu : la posture de révérence est une invitation, elle signifie aussi que tout ce qui se passera après sera amical (même le grognement). Elle peut aussi servir à s’excuser !


Le jeu de bagarre est fréquent chez le chien. Il n’est pas à interdire.
Mais à surveiller ! Un chien harceleur ou mal codé peut faire tourner le jeu

Connaître le langage et les postures canines est important

Mimétisme et contagion émotionnelle

Mimétisme et contagion émotionnelle

La contagion émotionnelle

 

Il y a quelques temps, je vous expliquais à quel point les chiens savent lire et reconnaitre les émotions humaines en se basant sur les sons émis (voix heureuse ou fâchée par exemple) ou sur l’expression du visage.

Ces tests, fait en laboratoire, sur écran étaient déjà intéressant, mais il manquait un élément important : l’émotion.

Aujourd’hui, je vais aller encore plus loin et parler de reconnaissance et de partage des émotions entre le chien et son humain de compagnie.

Pendant longtemps, on a pensé que l’empathie et la sympathie étaient des qualités purement humaines.

La sympathie signifie “ressentir avec”. On fait un avec l’objet observé et on partage ses pensées et sentiments. La conscience est déplacée de soi vers l’autre. Il y a fusion. L’empathie signifie “ressentir en dedans”. On partage le point de vue d’autrui, pour observer ses pensées et sentiments.

Ca semble compliqué tout ça… pourtant pas tant que ça.

L’humain est un être de réflexion : il est de ce fait tout à fait capable de sympathie car il « comprend »

Le chien est un être d’émotions : l’empathie est sa première qualité. Il ressent « en-dedans ».

 

Ca… tous les propriétaires de chien le savaient intuitivement. Mais là où cela devient intéressant, c’est que la science à prouvé que le chien est capable d’empathie… mais aussi de contagion émotionnelle.

La contagion émotionnelle ou contagion affective est le transfert des émotions d’une personne émettrice vers une personne réceptrice. Elle doit être distinguée de la sympathie et de l’empathie.

Cette contagion émotionnelle, entre chiens, a été mise en avant en 2015 par une équipe italienne*

La contagion émotionnelle est une forme fondamentale d’empathie qui rend les individus capables de ressentir les émotions des autres. Chez les primates humains et non humains, la contagion émotionnelle peut être liée au mimétisme facial, une réponse automatique et rapide (moins de 1 s) dans laquelle les individus imitent involontairement les expressions des autres. Ici, nous avons testé si le mimétisme rapide du corps (arc de jeu, PBOW) et du mimétisme rapide (bouche ouverte, ROM) est présent chez les chiens domestiques (Canis lupus familiaris) pendant le jeu intraspécifique dyadique. Au cours de leurs interactions ludiques libres, les chiens ont montré une réponse mimique plus forte et rapide (moins de 1 s) après avoir perçu PBOW et ROM (deux signaux typiques du jeu chez les chiens) qu’après avoir perçu JUMP et BITE (deux modèles ressemblant à PBOW et ROM dans le moteur). performance). Des séances ludiques ponctuées de mimétisme rapide ont duré plus longtemps que ces séances ponctuées seulement de signaux. De plus, la distribution du mimétisme rapide était fortement affectée par la familiarité qui liait les sujets impliqués: plus le lien social était fort, plus le niveau de mimétisme rapide était élevé. En conclusion, nos résultats démontrent la présence de mimétisme rapide chez les chiens, l’implication du mimétisme dans le partage de la motivation ludique et la modulation sociale du phénomène. Tous ces résultats concourent à soutenir l’idée qu’un lien possible entre le mimétisme rapide et la contagion émotionnelle (un bloc d’empathie) existe chez les chiens.

 

D’accord, les chiens sont capables de savoir les émotions de leurs congénères, de les partager… mais ca sert à quoi de savoir ça ?

Et bien cela sert à aller encore plus loin… une autre équipe de chercheurs s’est interrogée sur un éventuel transfert émotionnel inter-spécifique (de l’humain vers le chien… et inversement)

Les réponses ont été très intéressantes ! Cette étude de 2016** met en avant une inter-compréhension et une inter-communication des émotions entre l’homme et le chien.

Plusieurs études ont examiné la compréhension des chiens (Canis lupus familiaris) et l’utilisation d’indices communicatifs humains. Relativement peu d’études ont cependant examiné les effets du comportement affectif humain (c’est-à-dire, les expressions faciales et vocales) sur le comportement exploratoire et le suivi des chiens par les chiens. Dans deux expériences, nous avons examiné la fréquence des chiens à suivre le geste de pointage d’un adulte en localisant une récompense ou un traitement caché lorsqu’il se produisait en silence, ou lorsqu’il était associé à une expression affective faciale et vocale positive ou négative. Comme les études antérieures, les résultats actuels démontrent que les chiens suivent de manière fiable les indices de pointage humains. Contrairement aux études antérieures, les résultats actuels démontrent également que l’addition d’une expression faciale et vocale affective positive, associée à un geste de pointage, n’augmente pas de manière fiable la fréquence de localisation d’un aliment caché par les chiens par rapport au pointage seul. De plus, et dans les conditions d’affectations faciales et vocales négatives des expériences 1 et 2, les chiens ont été retardés dans leur exploration, ou leur approche, vers un bol appâté ou simulé. Cependant, dans l’expérience 2, les chiens ont continué à suivre le geste de pointage d’un adulte, même lorsqu’il était associé à une expression négative, aussi longtemps que le geste d’orientation faisait référence à un bol appâté. Ensemble, ces résultats suggèrent que l’addition d’informations affectives n’augmente pas ou ne diminue pas significativement le comportement des chiens. Ces résultats démontrent plutôt que la présence ou l’absence d’expressions affectives influence le comportement exploratoire des chiens et que la présence ou l’absence de récompense influe sur le fait qu’ils suivent un geste d’attention de l’adulte non familier.

 

 

Bon… OK. Et nous… Ca nous sert à quoi de savoir tout ça ?

Et bien, cela va nous servir au quotidien.

 

Sachant que le chien connait, reconnait et vit nos émotions, il devient clair que celles-ci peuvent le submerger totalement. Et cela est particulièrement vrai pour un chien réactif, souvent plus sensible que la moyenne.

Imaginez la scène :

Fido à l’habitude de réagir vivement à chaque croisement avec un congénère. Vous le savez, et cela vous stresse. D’avance, vous êtes attentif à tout votre environnement…

Par mimétisme : Fido devient encore plus attentif.

Voyant cela, vous commencez à stresser… Ou donc se cache cet autre chien qui rend Fido nerveux ? vous commencez à imaginer la scène de rencontre : Fido qui aboit, bondit… votre stress monte et votre émotion se transmets à Fido, qui se mets à stresser aussi…

Et PAF : l’autre chien déboule au coin de la rue. L’émotion explose, Fido aussi.

On est en plein dedans !

Certes, Fido aurait réagi de toute manière. Il a ses émotions à lui, et elles lui suffisent pour cela.

Mais, et on le voit régulièrement en cours, il aurait sans doute réagi moins fort s’il n’avait eu que ses émotions à gérer.

Régulièrement, on me dit : « c’est fou : quand vous êtes là, il réagit à peine ! »

C’est normal… Je suis calme. Et mon calme se transmet.

La contagion émotionnelle est là : vous vous sentez sécurisé, vous êtes plus détendu… De ce fait, Fido est aussi plus détendu et donc… il réagit moins fort.

Mais alors ? on fait comment ?

Quelques clés… même si j’ai tout à fait conscience que ce n’est pas facile.

  • Partir dans de bonnes conditions : éviter d’aller promener son chien quand on a eu une journée de boulot difficile ou que l’on a appris une mauvaise nouvelle

 

  • Avoir des plans : tout mettre en œuvre pour y arriver. Ne pas penser à l’objectif final et qu’on attend tous : que le chien ne réagisse pas, mais se concentrer sur le moyen d’y arriver. Si vous pensez au résultat vous allez vous mettre la pression et donc faire ressurgir vos émotions.
    • Un plan c’est de petites étapes réalisables au quotidien, menant au résultat final : pensez à une belle randonnée en montagne : il faudra plusieurs petites étapes avant d’atteindre le sommet (objectif). Si l’on vous dit directement d’atteindre le sommet, vu d’en bas… vous serez vite découragé, la tâche semblera impossible ! Si l’on vous dit : à la première fontaine… au point de vue… au chalet… vous arriverez au sommet facilement ! les étapes vous auront rendu l’ascension plus facile.

 

  • Se concentrer sur la « forme » de l’exercice et non sur le fond, en développant sa concentration intérieure.

 

  • Partir positif : vous allez y arriver ! Ce n’est pas un “peut-être, je vais essayer”, c’est “on va y arriver”. Et surtout : souriez ! Rien que sourire permet de réduire votre stress (et ça non plus je ne l’invente pas 😉 C’est scientifiquement prouvé ***)

 

  • Faire des pauses pendant la balade, se féliciter et féliciter son animal même pour « rien », cela vous permet de vous remettre tous les deux dans des émotions positives, le caresser doucement , lui proposer un jeux de recherche de friandises. Cela permettra de réduire le taux de cortisol et d’augmenter le taux d’endorphine de tout le monde… et ça c’est bon pour réduire le stress !

 

  • Tenir un cahier de bord sur lequel vous noterez chaque réussite ! Vous verrez rapidement que le nombre de réussites est largement supérieur aux « échecs » et surtout que les réussites augmentent de jour en jour ! Quoi de meilleur pour se mettre en confiance ?

 

  • Terminer sur une réussite !

 

Et selon moi, le plus important :

  • Faire un travail sur soi : le plus difficile, se remettre en question – comprendre notre malaise et travailler dessus et développer sa confiance en soi (mais là… ce n’est plus de mon ressort – il existe plusieurs types de stages/ lectures etc pour apprendre à se faire confiance, et donc faire confiance aux autres et… à son chien)

 

Notre mode de vie actuel est stressant au quotidien, notre temps doit être optimisé. Notre quotidien est fatiguant. Beaucoup de sujets mettent à mal nos émotions et notre chien le ressent.

 

Liens vers les études citées

 

* http://rsos.royalsocietypublishing.org/content/2/12/150505

** https://link.springer.com/article/10.1007%2Fs10071-015-0934-5

*** http://niveau-superieur.com/les-8-bienfaits-insoupconnes-du-sourire-et-5-conseils/

 

 

C’est l’été : Adoptons !

C’est l’été : Adoptons !

C’est l’été.

Période des abandons… si si.. on peut bien dire ce qu’on veut, il suffit de faire un tour sur les groupes d’adoption pour s’apercevoir que depuis que la chaleur est de retour : plein de gens ont subitement des « soucis personnels », des « allergies »…

Tous sont profondément tristes et tous le font pour « le mieux de l’animal même si ça nous brise le cœur, merci de ne pas juger »

Bon… soit… ne jugeons pas. N’empêche que je reste toujours surprise de l’incroyable explosion de « soucis personnels » au moment des vacances. Sans doute des coïncidences sans aucun lien avec la moindre idée d’abandon estival.

Bref : je ne vais pas vous parler des abandons , parce que finalement, quand on a la malchance d’avoir un maître atteint de coïncidence estivale, c’est peut-être effectivement mieux d’en trouver un autre plus fiable.

Image associée

J’ai donc surtout envie de parler… adoption !

C’est bien plus joyeux.

 

Alors voilà, c’est l’été…  coïncidence estivale : vous êtes en vacances. Vous savez que les refuges débordent de chiens qui rêvent de retrouver une vie normale, et puis vous, ça fait longtemps que vous rêvez de partager votre vie avec un compagnon poilu et fidèle.

Et si c’était le bon moment ? Mais vous hésitez… on vous a dit que :

* Tous les chiens de refuge ont des troubles du comportement

Et bien… c’est faux !

En réalité, la grande majorité des chiens arrivant en refuge ont eu une vie normale. Ils ne sont pas agressifs, ni moins bien que les autres… ils ont juste eu un maître atteint de Coincidence estivale. Leur seul défaut c’est d’avoir été choisi par la mauvaise personne au début de leur vie… considérant qu’un chiot de 3 mois a très peu d’impact sur ce genre de choix, on ne peut même pas leur en tenir rigueur.

Il y a effectivement des chiens avec un passé traumatique, mais ils sont une minorité, et très souvent les SPA prennent le temps de les remettre en confiance avant de les proposer à l’adoption.

Les responsables d’adoption en SPA connaissent les animaux qu’ils doivent placer, ils les connaissent même très bien.

Si un chien présente un trouble du comportement, ou si l’environnement que vous proposez à votre coup de cœur n’est pas adapté (et donc risque de créer des troubles du comportement) : soyez certains que l’adoption sera refusée, ou tout du moins accompagnée. Vous serez de toute manière informé d’un éventuel trouble ou manque éducatif afin de pouvoir prendre votre décision en toute connaissance de cause. De plus, il ne faut pas oublier que de très nombreux refuges/SPA travaillent avec des éducateurs présents pour vous aider afin de faciliter les débuts d’une belle et longue vie commune.

L’objectif d’une adoption est que tout le monde soit heureux : vous et votre compagnon.

 

* Il n’y a que des bâtards

C’est en partie vrai. Et encore… on trouve malheureusement aussi de plus en plus de chiens de race. Pas forcément la race de vos rêves, c’est vrai.

Mais… un bâtard c’est encore mieux ! Plusieurs races dans un seul chien : sacrée action non ?

Plus sérieusement : si vous recherchez un compagnon, le voulez-vous réellement sur son seul critère physique ?

Un chien croisé est toujours unique : caractère, physique… il ne ressemblera jamais à aucun autre.

Un chien croisé est souvent plus robuste qu’un chien de race.

Un chien croisé est tout autant intelligent qu’un chien de race.

Pourquoi s’arrêter à ce simple critère ? La magie d’une adoption, c’est justement cette rencontre inattendue, ce chien qui vient vous renifler et qui d’un regard va voler votre cœur. Il vous choisi autant que vous le choisissez… C’est de la magie pure.

 

* On ne peut pas éduquer un chien adulte

Ca c’est faux.

Le chien est un animal particulièrement intelligent. Il aime apprendre toute sa vie durant.

De plus, il y a fort à parier que le chien soit déjà éduqué au moins en partie ! Il sera déjà propre, saura déjà rester seul, fera moins de bêtises qu’un tout jeune chiot… Adopter un chien adulte présente un nombre incroyable d’avantages !

Et vraiment… il aimera autant apprendre plein de choses qu’un tout petit. Il suffira de lui montrer gentiment les choses et de passer du bon temps ensemble.

 

* Un refuge c’est triste…

Oui et non

En Suisse en tout cas, on est loin des refuges mouroir dans lesquels les chiens attendent en pleurant derrière la grille d’une cage trop étroite. Tout est mis en place pour le confort des animaux : parcs d’ébats, balades, câlins…

Bien sûr, le refuge reste un univers clos et les chiens sont plus heureux dans un foyer aimant , mais la tristesse, on essaie au maximum de l’éviter. Vous serez surpris de voir des chiens jouer ensemble, sauter de joie à l’idée d’une promenade ou d’une séance de câlins !

L’image contient peut-être : chien

 

Vous êtes décidé à pousser la porte ? Très bien !

Mais maintenant : êtes vous vraiment prêt à accueillir un chien ?

* vous engager pour au moins 10 a 15 ans ne vous effraie pas ?

* sortir par tous les temps n’est pas un souci ?

* Les petites difficultés du quotidien ne vous rebutent pas ? Vous êtes prêt à vous faire aider au besoin ?

* Vous pouvez assurer une présence suffisante au bonheur de votre compagnon, ou tout au moins lui trouver une solution pour éviter qu’il ne reste seul 10h par jour tous les jours de sa vie ?

* Vous êtes prêt a donner et recevoir une tonne d’amour, de patience et de constance ?

* Vous êtes prêt à sacrifier quelques week-end improvisés ? Vous avez réfléchi à vos futures vacances ?

* Toute la famille est prête à s’investir ?

Ca me semble bien parti ! Alors n’hésitez plus : poussez la porte d’un refuge et laissez vous guider par votre cœur.

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Venez présenter votre compagnon et nous raconter votre incroyable rencontre !

Infos printanières

Infos printanières

C’est le printemps

Il a mis du temps à venir ce printemps, mais il est enfin là.

Le soleil revient, et avec lui : les gens ressortent.

Assez égoïstement, nous, propriétaires de chiens, avons profité de la vilaine saison pour retrouver un espace de liberté très large. C’est vrai : l’hiver, il fait froid, mais quel bonheur pour les balades en nature !

On ne croise personne… Les chiens peuvent courir librement sans gêner qui que ce soit… C’est le bonheur !

Et là, à la faveur du soleil… on se remets à croiser des cyclistes, des joggers, des familles, plusieurs autres chiens, des vaches, des moutons, des enfants, des… la liste est longue !

Et… les ennuis commencent.

Dans toutes ces personnes, on croise aussi : les gens qui ont peur des chiens, des chiens qui coursent les joggers, des chiens qui aiment leurs congénères, d’autres qui ne les aiment pas…

Bref : l’espace doit être PARTAGE.

 

Quelques rappels indispensables pour une bonne cohabitation et éviter les accidents.

– Jogger/cycliste en vue  à RAPPEL et remise en laisse

Poussette et enfant en trottinette ou vélo -> RAPPEL et remise en laisse. Les enfants peuvent avoir peur et ne maitrisent pas toujours leur vélo ou trottinette

Chien attaché –> RAPPEL et remise en laisse

– Chien détaché –> on peut le supposer sociable, sauf indication contraire, le mieux est de laisser les chiens faire connaissance sans intervenir.

– Place de pic-nic –> chien attaché

– En ville –> chien attaché. C’est la loi !

– En forêt –> votre chien peut être libre, mais vous devez être a même de le contrôler en cas de rencontre et doit rester vue. Rappelons également que le gibier n’est pas un défouloir… Laisser chasser son chien est criminel. De plus qui dit printemps, dit saison de reproduction. Suivant les cantons, la laisse est obligatoire en forêt et à moins de 100 mètres des forêts pour laisser la faune tranquille

– Les champs –> Au printemps : tout pousse ! ça semble bête, mais un chien qui piétine les jeunes pousses mets en péril les futures cultures.  De plus, les cultures sont de la nourriture, pour le bétail ou pour l’´humain. Ne laissez pas vos chiens y faire leurs besoins. Merci d’y être vigilants ! Les champs cultivés sont des propriétés privées.

– Les travaux agricoles dans les champs ont repris, cela signifie la circulation des tracteurs et véhicules agricoles sur les chemins réservés. Nous sommes en balade, donc en loisirs, les agriculteurs sont en train de travailler.

Les troupeaux –> votre chien n’a pas sa place au milieu. La remise en laisse est impérative, surtout si vous croisez des génisses, ou des vaches allaitantes. Le bétail aussi doit réapprendre à côtoyer des gens ou des chiens et pour certains, c’est une découverte. Des comportements de défense peuvent se produire

 

PERIODE D’INTERDICTION DE LIBERTE EN FORET : se référer aux lois cantonales

 

Neuchâtel, il est INTERDIT de libérer son chien en forêt entre le 15 avril et le 30 juin.

Fribourg  il est INTERDIT de libérer son chien en forêt entre le 1er avril et le 15 juillet

Vaud, il est RECOMMANDE de tenir son chien en laisse en forêt du 1er mai au 15 juillet

Berne, aucune mesure n’est imposée, sauf dans les zones de protection de faune sauvage.

 Genève, il est INTERDIT de libérer son chien en forêt du 1er avril au 15 juillet.

 

Ça en fait des interdictions… mais avec un chien au clair dans son rappel, tous ces moments deviennent autant de moments de jeux avec vous.

Soyez positifs : cette période est idéale pour avoir plein d’activités de balade qui enchanteront vous et votre compagnon. Un prochain article vous donnera plein d’idées pour transformer ces mois de restrictions en une explosion d’activités !

Le printemps est là. Pour tout le monde. Profitons-en, tous ensemble !

 

La reconnaissance des émotions

La reconnaissance des émotions

Récemment, en cours, un chien est mal revenu à un rappel… Après avoir fini de faire ses petites affaires, il a décidé de retourner vers son compagnon humain. Ce dernier lui a lancé un “c’est bien !” auquel le chien a répondu en filant.

Non, il ne se moquait pas de son maître ! Loin de là ! Mais son maître lui a menti…

 

Mentir à un chien ? c’est n’importe quoi !

 

Et bien pas tant que ça. La voix faussement enjouée et le sourire rigide ne collait pas avec le regard énervé. L’humain était fâché. Mais comme il faut toujours récompenser le chien au retour, l’humain à fait le choix de prendre une voix faussement joyeuse et un sourire forcé. Je l’ai vu, le chien aussi.

L’image et le son ne correspondaient pas… C’est du mensonge. Le chien n’est pas dupe !

 

Mais un chien, c’est pas si doué que ça pour lire nos émotions !

 

En êtes vous sûr ?

Un chien sait parfaitement lire et comprendre nos émotions !

Une aptitude que l’on croyait purement humaine… et pourtant ! Les études sur le sujet sont formelles : un chien sait reconnaître l’expression du visage des humains, et reconnaître la joie ou la colère en le regardant.

En 2015, le biologiste  Corsin Müller a mis en avant la capacité des chiens à identifier un visage humain en colère ou joyeux. Cette identification a été poussée jusqu’à leur demander de reconnaitre l’émotion sur des demi-visages.

Le chien est capable de reconnaître sans erreur une personne heureuse ou fâchée, juste en observant la moitié haute, ou la moitié basse d’un visage humain. Il n’a pas besoin de notre expression complète pour cela.

Puis, en 2016, une autre étude menée à l’Université de Lincoln a mis en avant que le chien apportait autant d’importance au son qu’à l’image pour reconnaître les émotions.

Pour cela, 17 chiens, sans aucune formation préalable, ont été soumis à des images de personnes heureuses et fâchées, ainsi que d’expressions canines amicales ou agressives. Dans le même temps, un son était diffusé : bruit de voix heureuse ou fâchée (dans une langue inconnue des chiens, sans phonème reconnaissable, afin d’éviter le biais de l’apprentissage) ; aboiement de congénère fâché ou heureux , son neutre.

Les 17 chiens ont eu des résultats identiques : tous se sont intéressés au visage humain ou canin correspondant au son entendu. Lors de bruits neutres, les temps de regard on été très courts et non marqués d’intérêt particulier.

Les vocalises et faciès canins ont cependant retenu plus longuement l’intérêt des chiens que celui des humains.

La preuve est faite.

Les chiens savent reconnaitre précisément nos émotions. Pour cela ils combinent les informations visuelles ET auditives. Pour les chercheurs, c’est la preuve que les animaux se forment des “représentations mentales abstraites d’états émotionnels positifs et négatifs” et que cela ne correspond pas uniquement à un comportement appris.”

Selon Guo Kun, de l’Université de Lincoln :

De précédentes études ont montré que les chiens peuvent faire la différence entre les émotions humaines à partir d’indices comme les expressions faciales, mais ce n’est pas la même reconnaissance que celles des émotions. Notre étude montre que les chiens ont la capacité d’intégrer deux sources d’informations sensorielles différentes dans une perception cohérente de l’émotion chez les humains et les chiens. Pour cela, il faut un système de catégorisation interne des états émotionnels.

Cette capacité d’utilisation de plusieurs canaux pour affiner les perceptions étaient jusqu’alors réservé aux humains et à certains grands primates.

La science avance. A nous d’en tenir compte et de nous adapter chaque jour !

 

Conclusion alors ?

 

C’est simple : mentir c’est mal 🙂

Et votre chien n’est pas dupe. Il est donc primordial de mieux connaître les émotions de nos chiens, ainsi que les nôtres lors de séances d’entrainement.

Il est également essentiel de prendre en compte les émotions du chien ET de son humain lors de troubles du comportement. Tout est lié.

Un comportement à toujours une raison, et l’émotion est toujours la base.

Sources :
http://www.cell.com/current-biology/fulltext/S0960-9822(14)01693-5
http://rsbl.royalsocietypublishing.org/content/12/1/20150883
 
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