Nourrir avec PLAISIR

Nourrir avec PLAISIR

** Nourrir avec plaisir

Nourrir son chien… quoi de plus simple ?

On prends des croquettes, on dose la bonne quantité, on verse dans la gamelle et on donne. A heure fixe.

Facile non ?

Oui… on pourrait faire ça. C’est d’ailleurs ce que font 95% des propriétaires de chiens dans les pays occidentaux. Voire plus. Je crois qu’à ce jour, il n’existe aucune statistique sur le sujet.

Sauf que… Si cette manière de nourrir son chien est bien pratique pour nous les humains… Pour le chien, elle est quand même sacrément chiante ! Désolée de cette vulgarité, mais il faut dire les choses comme elles sont.

A l’état “sauvage”, la recherche et la consommation de nourriture représente 5h d’activité pour le chien !

Vous avez bien lu : 5 heures !

 5 heures pendant lesquelles le chien va :

– utiliser son flair pour chercher / chasser / creuser

– résoudre des énigmes plus ou moins compliquées pour atteindre la nourriture

– déchiqueter, lécher, mastiquer.

Et ça, c’est une normalité, pour nous aussi du reste. Je vous laisse calculer le temps que manger représente pour nous humains. Nous devons pour cela :

– travailler

– faire nos courses

– préparer le repas et le consommer

Alors ? combien de temps d’activité représente un repas ? Impressionnant non ? et je vous jure que si l’on vous ôtait cette activité sans vous en donner d’autre : vous vous ennuieriez ! Et très rapidement, vous n’auriez plus de plaisir à manger. Vous le feriez pour ne pas mourir de faim, mais vous n’auriez plus de plaisir. Surtout, si comme nos chiens, on vous servait chaque jour la même chose, à la même heure, dans exactement la même quantité.

Alors, comme je suis sûre que vous voulez que repas rime avec plaisir, voici quelques astuces* !

 

 – VARIEZ ! Tout comme nous, le chien aime la diversité. On est bien revenus du “il doit manger toujours pareil”. Les vétérinaires vous le confirmeront : manger toujours pareil, c’est créer une faiblesse importante au niveau du microbiote. Le chien digèrera de plus en plus mal. Variez les menus ! Vous nourrissez aux croquettes : changez les goûts. Donnez du poisson, de la viande, alternez. Mélangez de la pâtée qui donnera du goût et une texture différente. N’hésitez pas à mettre quelques restes de table (viande ou légumes… attention au sel et aux épices ! les chiens ne les supportent pas).

– JETEZ LA GAMELLE : Bon, dit comme ça, c’est un peu violent. Gardez la pour les jours où le temps manque. Mais idéalement la gamelle est un élément occasionnel. Redonnez au chien la possibilité de GAGNER sa nourriture. Comment ?

                  – Utilisez une balle distributrice (par exemple la Soft Cube) : elle fera bouger votre chien et comblera le besoin de chasser.

                  – Utilisez un tapis de flair (le tapis Buster par exemple) ou juste le gazon ! le chien passera de longs moment à renifler et chercher sa nourriture

                  – Fourrez des Kong : le chien passera un long moment à lécher et mastiquer

                  – Utilisez des jeux de réflexions pour lui faire résoudre des énigmes

 Des solutions simples et peu onéreuses :

                – remplissez une bouteille PET avec les croquettes : le chien devra découvrir comment les faire sortir

                – mettez les croquettes dans un moule à Muffins avec des balles qui bouchent les compartiments. Le chien devra réfléchir pour résoudre cette énigme

En fait, les idées sont infinies ! Et les repas de votre chien deviendront ENFIN des moments passionnants pour lui.

En plus, tous ces jeux entrainent le calme, la réflexion et réduisent considérablement la vitesse d’absorption des aliments. Ce qui permet une meilleure digestion !

 – NOURRISSEZ QUAND IL A FAIM : Pour les chiens qui reçoivent plein de friandises en éducation, la question se pose un peu moins… mais nombreux sont les chiens qui ont faim et ne reçoivent rien car ce n’est pas l’heure. Bon… mais entre nous, quand vous avez faim, si vous ne mangez pas, vous vous sentez comment ? Personnellement, je suis de mauvaise humeur et ne peux pas me concentrer facilement ! Inutile de me demander quoique ce soit. Bah pour le chien, c’est pareil.

Et non : il ne deviendra pas obèse 😉 Pas plus que vous qui avez grignoté une pomme ou même un biscuit à 10h. Et vous ne devenez pas obèse car au repas suivant, vous mangerez moins… C’est pareil pour le chien ! Ici, il y a toujours des balles distributrices pleines dans la caisse à jouet. Les chiens le savent. Et ils ne les prennent que en cas de petit creux, je ne relève pas d’abus. Mes chiens savent qu’ils peuvent manger quand ils en ont besoin, donc ils n’ont pas besoin de tout avaler le plus vite possible. Depuis que je fais ça, ils sont plus calmes, digèrent mieux.

* Conseils pour un chien EN BONNE SANTE

** En photo : un chien qui a comblé ses besoins en balade ! Le flair à découvert la patte de chevreuil sous la neige, puis il aura fallu creuser pour la sortir, et manger un aliment rare avec une grande valeur ! Un moment de pur plaisir pour lui (un peu moins pour moi, j’avoue 😉 )

 

 

Le jeu, un allié de taille !

Le jeu, un allié de taille !

Le jeu, un allié de taille !

 « bonjour, je m’appelle Carlotta, et je vais vous parler un peu de moi. Je suis une ancienne chienne des rues, et j’ai été adoptée il y a environ un an. C’est chouette non ? Sauf que voilà… moi je n’étais jamais entrée dans une maison, et ce nouvel environnement m’effraie beaucoup. Beaucoup. Si je le pouvais, je ne vivrais que dehors. Et… j’ai découvert le jeu. Je ne savais pas jouer en fait. Alors mon humaine a commencé à jouer avec moi, dehors. Un jeu de flair et de réflexion… J’adore ça. Et comme j’adore ça, mon humaine, elle a commencé à placer ce jeu dans la maison ! et moi.. j’ai commencé à sortir de mon panier, à explorer cet endroit tellement effrayant qu’est l’intérieur d’une maison.

Croyez moi… sans ce jeu : je serais encore dans mon panier bien cachée ! Mais j’ai appris que cet environnement, je pouvais le découvrir et le comprendre. »

L’exemple de Carlotta n’est qu’un exemple, mais il est révélateur !

Le jeu est bien souvent oublié, alors qu’il est un allié de taille dans la plupart des troubles du comportement.

Nous allons voir pourquoi…

Le jeu est à la base des apprentissages !

Jusqu’à très récemment, on considérait les apprentissages comme une chose très sérieuse. Il ne fallait pas s’amuser en apprenant. Pourtant, il suffit de regarder comment apprennent les jeunes animaux ou les enfants pour comprendre notre erreur : ils apprennent en jouant !

Le jeu va permettre d’apprendre les bons gestes, les bons comportements, le tout sans risque. Ces apprentissages, une fois maitrisés, seront ensuite appliqués dans la vraie vie.

Pour jouer, il faut savoir respecter les règles, savoir canaliser sa force, inhiber ses trop pleins d’émotions… Pour jouer, il faut apprendre à faire confiance aux autres, en son environnement, avoir aussi confiance en soi.

Pour résumer : le jeu est à la base des apprentissage car il développe des compétences sociales importantes. Sans confiance ni autocontrôle : tout apprentissage sera impossible.

Mais au-delà de la confiance, que permet le jeu ?

 Si la simple confiance en soi et aux autres ne suffisait pas, le jeu va aussi permettre :

  • Une meilleure motricité : le chien va apprendre à utiliser ses pattes, son museau, prendre conscience de son corps. Cela lui permettra de gagner en dextérité motrice.

 

  • Une meilleure communication intra et interspécifique : pour jouer, il faut savoir respecter les règles ! Un chien incapable de se calmer ou de respecter les pauses demandées par ses congénères sera vite mis de côté. Le jeu favorise donc la communication. Il permet au chien d’améliorer ses auto-contrôles.

 

  • Le jeu est apaisant : La peur et la joie sont des émotions contraires qui ne peuvent cohabiter au même moment chez le même individu. Le jeu permettra donc de réduire l’anxiété. Comme l’exprime si bien Carlotta : avoir appris à jouer dehors (lieu non stressant) à permis de passer à l’intérieur. Le plaisir du jeu à pris le dessus sur la peur. Le jeu à un impact direct sur le mental de votre compagnon.

 

  • Le jeu permet de mieux appréhender l’environnement : on le voit avec les jeunes chiens. Tout est jeu ! En jouant, le chien apprend qu’il peut être actif et avoir une influence sur son environnement. Il ne le subit plus. Il apprend à le modifier et à s’y adapter. Et savoir modifier son environnement, c’est super rassurant.

 

  • Le jeu a une influence direct sur la santé : baisse du cortisol, augmentation de la serotonine, mais aussi activité physique et meilleur cardio… le jeu, quelque soit sa forme, a un impact direct sur la santé physique du chien.

 

  • Le jeu permet de créer des connexions cérébrales ou de les maintenir. On voir à quel point il est indispensable aux chiots ou aux animaux âgés.

 

OK, mais quel type de jeu faut-il utiliser ?

Ne soyons pas sectaires !

Tous les jeux ont leur intérêt, et se limiter à une sorte serait une erreur. Là encore, c’est votre chien qui vous dira ce qu’il aime le plus.

« Bonjour, moi c’est Tina. J’ai 13 ans. Et j’étais un chien réactif… faut dire que la vie ne m’avait pas fait de cadeau. Et j’ai été adoptée par une joueuse compulsive. Elle m’a proposé des jeux de flair, des jeux de lancés, des bébêtes qui pouic… finalement j’ai compris qu’au lieu de me jeter sur les autres chiens, mieux valait choper un pouic. C’est vachement plus drôle et c’est moins dangereux. Et tous les jours, je peux courir, chercher, pouiquer… avant c’était laisse et contrôle. Maintenant, je joue. Et tout ce qui m’énervait autant c’est devenu super fun parce que je peux jouer dans la situation. Comme dit ma maitresse : je suis sortie de mon bumker mental. »

Il existe différent types de jeux :

  • Jeux de réflexion : il permettent au chien d’apprendre à agir sur son environnement. Le chien devra résoudre des énigmes, et trouver des solutions efficaces pour obtenir sa récompense.
    • Permet de fatiguer efficacement un chien très actif
    • Permet de créer / entretenir les connexions cérébrales (l’équivalent du sudoku ou mots croisés humains)
    • Permet d’améliorer les autocontôles

  • Jeux de flair et de recherche : C’est LE type de jeu préféré de tous les chiens. Le flair est vital au chien et bien souvent, il l’utilise de moins en moins…
    • Permet une fatigue saine
    • Permet de comblé le besoin olfactif
    • Permet la détente en cas d’anxiété
    • Facile à mettre en place, seule votre imagination est une limite

  • Jeux de lancés
    • Permet de faire courir le chien en cas de gros besoin de mouvement
    • Facile à mettre en place
    • Permet de travailler certains aspects éducatifs
    • Se combine facilement au flair et à la recherche

 

Un autre intérêt du jeu !

On me demande souvent : mon chien ne doit pas bouger suite à une intervention chirurgicale… Il va péter un plomb !

Bah non : il va jouer ! Les jeux de flair et de réflexion sont essentiels dans ce cas.

Vous le voyez plus d’excuse pour ne pas jouer avec son chien !

Bien entendu, cet article ne traite que des jeux entre chiens et humains… entre chiens, c’est encore un peu différent 😊

 

Vous trouverez quelques jeux sympa dans la boutique-solidaire… https://www.canimalin.ch/jouets/

Mais il en existe beaucoup d’autres et votre imagination est très riche pour créer des jeux d’exception !

 

 

Les Besoins du chien

Les Besoins du chien

Souvent on me demande conseil pour des soucis de comportement. On me décrit un chien “têtu”, parfois “bête comme ses pieds”, ou “dominant”. Bref : un chien a qui on ne peut pas faire confiance et incapable d’apprendre quoique ce soit.

 

Parfois, on a bien affaire à des soucis de comportement, liés à des traumatismes ou à un mauvais développement à l’âge chiot ou de mauvais apprentissages involontaires ou encore des raisons de santé.

 

Souvent, on a juste à faire à un chien dont les besoins ne sont pas respectés. Attention ! Je ne parle pas de chien maltraité. Loin de là ! La plupart du temps, les propriétaires sont amoureux de leur chien, ils ne veulent que son bien ; mais ne savent pas ce qu’est un chien, ignorent quels sont ses besoins et de ce fait ne comblent pas ces besoins. Ne pas combler ces besoins créent des “troubles du comportement” plus ou moins importants.

 

Alors, quels sont ces besoins si essentiels ?

 

En 1992, le Farm Animal Welfare Council a établi ” 5 libertés” décrivant le bien-être animal. Ces 5 points font aujourd’hui référence dans la prise en charge des animaux.

 En règle générale, le 3 premières libertés sont comblées. En Suisse, il est heureusement rare de voir des animaux mal nourris, mal soignés ou vivant dans des conditions épouvantables. Cela peut arriver, mais reste rare.

Par contre… Nous allons développer les deux derniers points 

Liberté d’exprimer un comportement normal pour l’espèce

Chez le chien il s’agit principalement :

  – Besoin de contacts sociaux :

Le chien est un être d’attachement obligatoire, comme l’humain. C’est-à-dire que s’attacher à un autre être est tout aussi vital que boire ou manger. Les besoins sociaux
sont donc très importants ! Combler ce besoin devrait représenter 3h par jour, au minimum chez le chien (hors nuit – Joël Dehasse)
Ce besoin peut être comblé de différentes manières :

* contact avec l’humain : des moments ensemble, de jeux, de tendresse, de travail. L’emmener avec nous, le faire partager de bons moments qui pour lui seront
source de stimulations mentales différentes. C’est passer du temps qualitatif, en connexion avec son chien. 

* contact avec des congénères : laisser les chiens libres de se rencontrer, de renifler les odeurs, jouer, communiquer. 

* Contact avec les autres animaux : Pour un chien bien socialisé, aller à la rencontre d’animaux de ferme (par exemple) entre totalement dans le besoin social. Cela lui permet d’avoir une stimulation mentale supplémentaire, de découvrir de nouvelles odeurs…

Agressivité, peur… Il arrive que certains chiens ne puissent être mis en contact direct avec des congénères, ni avec des humains. Que faire ?
* Le besoin de contact peut se gérer à distance ! Sentir les odeurs d’un autre chien, marquer… sont déjà une partie du besoin de contact. Parfois, ils seront
suffisant.
* Jouer en brute n’est pas gage de bon contact. Avoir la possibilité de marcher tranquillement ensemble est déjà une satisfaction du besoin.
* Être touché par des humains inconnus est rarement apprécié par les chiens. C’est à respecter.
Le besoin social permet :
– La communication inter et intraspécifique
– Peut-être tactile / visuelle / olfactive.
– Le jeu
– Réduit le stress (sauf non respect des émotions du chien)

Besoin de renifler : 

C’est un besoin PHYSIOLOGIQUE / PSYCHOLOGIQUE/ D’EPANOUISSEMENT 

Notre monde humain est fait de couleurs et de visions – celui du chien est fait d’odeurs. Nous voyons avec nos yeux, le chien voit avec son nez. 

Une balade doit respecter ce besoin et ne pas se faire au pas de course en tirant le chien qui renifle. A la limite, il sera bien plus
efficace de laisser son chien renifler longuement et de couvrir une courte distance que de parcourir plusieurs kilomètres rapidement.

Un prochain article parlera plus spécifiquement de l’odorat du chien, mais en attendant, n’oubliez jamais : Le chien est né pour sentir. Lui offrir le temps et la capacité de le faire c’est régler un bon nombre de “troubles du comportement”

Lors d’un prochain article, je développerais l’olfaction du chien, mais globalement, gardez en tête que lorsqu’en entrant dans une cuisine vous sentez qu’une sauce bolognaise est sur le feu… votre chien en a senti toute la recette, et pourrait écrire sa recette, au gramme près pour chaque ingrédient, juste comme ça, en la reniflant.

Sports canins en lien :

– Mantrailing
– Recherche Utilitaire
– Piste d’obédience
– Détection «sportive»

– Nose working (je mettrais quelques exercices faciles à faire chez soi ou en balade par la suite)

Intérêt pour le chien :

– Baisse de la pression artérielle et du
stress
– Réflexion
– Découverte de l’environnement
– Augmentation de la confiance en soi et du bien-être (selon étude de C.Duranton et A. Horowitz – 2019)

 

Besoin de mastiquer :

 

Trésor trouvé sous la neige – un grand moment de mastication

– C’est un besoin PHYSIOLOGIQUE / PSYCHOLOGIQUE
La mastication est d’autant plus essentielle qu’elle permet :
– La détente /le plaisir
– Augmentation de l’ocytocine et la baisse du cortisol
– Fatigue saine et occupation

Pour faire simple : votre chien est stressé ? Donnez lui un os. Votre chien s’ennuie ? donnez lui un os.

Sans rentrer dans l’anatomie : il suffit de voir la taille des muscles masticatoires du chien (en jaune sur le schéma) pour comprendre à quel point combler ce besoin primaire est essentiel. 

La mastication est aussii la brosse à dents des chiens. Lui offrir de quoi mastiquer au quotidien, c’est vous éviter de fréquents détartrages chez le vétérinaire.

J’entends encore trop souvent : “mais ça sent mauvais / c’est dangereux / J’aime pas / il en a pas besoin”… La mastication est un besoin primaire du chien, au même titre que bouger ou boire ou manger.

Quel os donner ? cela fera l’objet d’un futur article. 

Absence de peur et de détresse

Ca semble basique… Eviter la peur et l’angoisse au chien

Dans les faits… ce n’est pas si simple.

De nombreuses méthodes éducatives sont basées sur la coercision (punition). Il semble souvent plus facile de punir un chien qui se trompe, qui “fait une bêtise” que de prendre le temps de lui apprendre des comportements plus adaptés à notre société humaine. 

Sous couvert de montrer au chien qu’il ne risque rien… combien sont mis en immersion ? C’est à dire placé dans la situation qui les effraie “pour lui apprendre”.

Combien de chiens, sans être phobiques, se retrouvent dans des situations qui les mettent mal à l’aise ?

Pire ! combien sont euthanasiés car ils ont mordu, souvent par peur ?

L’absence de peur et d’angoisse, c’est une liberté qui est loin d’être gagnée… malgré la bonne volonté de l’humain accompagnant, souvent par manque de connaissance des signaux que le chien nous envoie. Faites vous accompagner par un professionnel qui travaille sans force ni punition.

Oui… encore un article en perspective. La peur chez le chien : un long et vaste sujet !

 

Montrer Patte Verte

Montrer Patte Verte

Montrer Patte Verte.

Ça veut dire quoi ?

Comme beaucoup de gens, je suis très préoccupée par la crise environnementale qui nous pend au nez à très brève échéance. Et comme la plupart des éducateurs, j’ai malheureusement un métier très polluant.

Si si… éducateur canin est un métier polluant !

 

– Je viens à votre domicile (ou vous venez me rejoindre) : cela crée un grand nombre de déplacements en voiture et la voiture c’est… polluant.

– J’utilise des friandises à base de viande… et ne nous voilons pas la face : c’est polluant aussi.

– J’utilise pas mal de matériel…

– J’utilise énormément le web , et ça c’est ultra polluant. On y pense pas mais la pollution née des transferts de données est hallucinante !

 

 Au final mon métier est un très gros émetteur de CO2. Et même si je ne suis pas naïve et que je sais que je continuerais d’être un gros pollueur, j’ai décidé de m’améliorer.

C’est pour cela que j’ai fait la demande de certification “montrer patte verte” : une organisation à but non lucratif destinée à aider les éducateurs canins à réduire leur impact écologique. Dans un second temps, des conseils seront donnés aux propriétaires de chiens pour aider chacun à avoir un toutou plus vert (car un chien… c’est très polluant)

 

Ma première étape sera de réduire mes émissions liées au données internet.

Pour cela j’ai d’ors et déjà installé Carboanalyser sur mon PC…  Les résultats m’ont sidéré ! Et j’ai très rapidement diminué de manière appréciable les émissions CO2 émise en naviguant sur le web.

J’utilise également le moteur de recherches Ecosia : ce dernier compense ses émissions CO2 et 80% de son bénéfice est utilisé pour planter des arbres.

Le site web sur lequel vous naviguez est hébergé par un acteur propre, utilisant une énergie verte entièrement généré par des centrales hydroélectriques.

 

Je vais aussi revoir ma politique “récompenses” et passer tranquillement à la récompense fait maison (moins de déchets et produits fait à partir de restes de boucherie destinés à la poubelle). Je vais également tester les récompenses à base d’insectes, ayant un bilan carbone moindre.

 

 En terme d’achats : je vais essayer de créer une liste de produits de grande qualité, qui dureront longtemps. Aucun chien n’a besoin de 5 laisses, 10 colliers… mieux vaut 1 article de chaque qui dure une vie entière que de créer de nombreux déchets… La voie de la seconde main est également très intéressante. Je mettrais tout cela à jour dans un second temps et vous proposerais peut-être même une boutique spécialisée ou une bourse d’échange… on verra. j’ai plusieurs idées en tête pour cela (et un manque de temps évident pour les concrétiser à très court terme).

 

Autre point important, le plus difficile selon moi… le trajets en voiture ! Je ne peux malheureusement pas acheter une voiture électrique (d’autant que je ne suis pas certaine que l’impact soit réellement plus faible si l’on prend en compte la production d’électricité, la batterie et ses métaux lourds sans parler de l’impossible recyclage).

Mais je vais réduire mes trajets : une meilleure gestion de mes RV pourra diminuer le nombre de kilomètres effectués.

Et, pas mal de suivis peuvent se faire à distance… Certes l’échange de données est polluante, mais bien moins que 20km de voiture. Avantage pour vous : ça coutera moins cher (pas de frais de transport). C’est une nouvelle manière de travailler que je vais expérimenter (encore que… je passe de nombreuses heures au téléphone en suivi) et il me faudra me former encore un peu dans ce sens.

 Et dernier point : en décembre, je ferais le point sur mes émissions de l’année et aurait à cœur de les compenser.

 

Donc voilà : aider les chiens en protégeant la nature… c’est ça “montrer patte verte”

Ca ne changera pas le monde, mais les petits pas de chacun font les grandes avancées collectives, et j’espère que ce projet aura tout votre soutien !

www.montrerpatteverte.org

 

Prendre le temps…

Prendre le temps…

Nous sommes dans une société de consommation assez hallucinante. Aujourd’hui, tout le monde veut tout, tout de suite… On prends, on zappe, on jette.

Ce qui me désespère, c’est que pour les chiens… c’est pareil.

Ces derniers temps, j’ai eu plusieurs cas qui m’ont tout d’abord stupéfaite, puis énervée. Pour faire simple : j’ai même failli raccrocher la pochette à friandises !

 

Cas typique :

– Le chien stresse à mort quand il est seul… il aboit, il détruit. Ce n’est pas nouveau ! Ca fait 2 ans que ça dure… Mais avant, vous comprenez : on vivait en maison. Ca gênait personne. On le mettait en cage pour protéger les meubles. Pis on a déménagé, et les voisins se plaignent.

 – Mon chien a peur des autres chiens. Il les attaque. Ça fait 1 an ou 2 ou plus que ça dure, mais mon nouveau compagnon supporte pas alors faut faire quelques chose.

– Mon chien à 3 mois, il est pas propre !! je craque ! Pourtant je le gronde mais il a son caractère : il en fait que à sa tête !!

 Vous voulez d’autres exemples ? je peux en trouver pas mal en fait…

 

Et souvent, le constat est le même :il faudrait arriver avec une formule magique et régler la situation en 1h.

Parce que soyons honnêtes : une anxiété, ça ne se règle pas en 1 heure… ça demande du temps, ça demande des efforts, ça demande de modifier l’environnement, ça demande parfois quelques sacrifices.

On ne parle pas d’apprendre assis-couché-roulé-donne la patte. On parle de modifier une émotion… ce qui inclue de travailler en-dessous du seuil de déclenchement de la réaction émotionnelle (vous savez, la différence entre cause et symptôme).

Un chien qui entre en panique au bout 2 minutes d’absence le vendredi ne pourra pas supporter vos 8 heures de travail dès le lundi matin. La situation demandera du travail et une adaptation temporaire à la situation (pet-sitter ? pension? on peut trouver des solutions… même si je sais, cela à un coût)

 

Un chien qui attaque ses congénères, quelque soit la raison, devra (ré)apprendre à les tolérer. Il lui faudra passer d’une émotion négative (peur ? colère ?) à une émotion neutre (indifférence ?) ou mieux encore à une émotion joyeuse (envers vous ou envers ses congénères)… Le fait d’attaquer n’est pas le problème en soit. Ca se gère. Mais vous vous doutez bien que transformer cette émotion demandera du temps, et aussi de rester en-dessous du seuil de réaction ; ce qui sous-entend des adaptations pendant la période de travail.

 

 Quand au chiot… il n’a juste pas appris. On lui reproche de ne pas faire des choses dont il ignore tout , ou qu’il n’est pas capable de faire du fait de son jeune âge. Laissez lui le temps d’apprendre, prenez le temps de lui apprendre.

 

Je sais que nous vivons dans une société où tout va vite, trop vite. Mais certaines choses demandent du temps et ne pas le prendre mène à l’échec. Dire après 48h : “ça ne marche pas”, c’est un peu oublier qu’un chien est un être vivant et sensible ; pas un ordinateur que l’on reprogramme.

Prenez le temps de leur laisser le temps.

Ah oui ! La recette de la potion magique !

3 grosses louches de patience

3 verres de constance

3 bols de cohérence

1 lampée d’anticipation

5 à 6 kg de poulet grillé

1 dose de bonne humeur

1 touche d’organisation

Abracadrabra ! c’est parti !

 

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